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La liste des rituels, bien longue encore fait ressortir une réalité de la conception de l’éthique chez les anciens Beti. Dans tous les rites que nous avons recensés, il est toujours mentionné sinon demandé la confession du coupable.
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Les Beti ont considéré qu’aucune guérison, aucune purification n’était valable si le dedans c’est–à–dire l’esprit, l’âme était sous le poids ou l’emprise du mal.
L’harmonie de la société reposant sur le respect pour chacun des règles établies, tout mauvais acte affecte tout le groupe social. Il s’agit donc pour le fautif de demander pardon à la communauté, de regretter la peine, le tort ainsi imposé au groupe social.
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Cette considération entre en droite ligne avec l’enseignement chrétien, qui enseigne la repentance, qui recommande le bien en rejetant le mal, le péché (nsem) cause du déséquilibre social. Sous un autre aspect, un homme ou une femme qui confessait ses mauvais actes était lavé, purifié par un officiant, ou toute la communauté.
On serait tenté de dire ici que le Beti avait déjà la chrétienté en latence en lui ; car Dieu n’enseigne–t–il pas ou alors les anges et les saints n’exultent–ils pas lorsqu’une « brebis » égarée rejoint le « troupeau » de son père ? De tels comportements se doivent bien aujourd’hui d’être réexaminés par la jeune fleur du groupe de nobles, de seigneurs, qui brille aujourd’hui par l’alcool, la désobéissance envers les parents, l’insolence, le non–respect des aînés.
En un mot, il faut que l’homme beti se ressaisisse de ces valeurs qui ont fait de nos arrière–grands–parents des hommes intègres, respectés et respectueux. Vivement que tous les Beti se réveillent et relèvent leur culture, leur civilisation des cendres de l’oubli. N’oublions pas qu’un peuple sans culture est semblable à une lampe sans pétrole.
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